Un RPG qui a de la bouteille (et pas toujours dans le bon sens)
Obsidian Entertainment est un studio qui jongle entre coups de génie et archaïsmes persistants. Après The Outer Worlds, qui sentait déjà un peu le réchauffé, Avowed nous emmène dans l’univers d’Eora, issu de Pillars of Eternity. Un monde en proie au Malrêve, une menace surnaturelle qui rend tout le monde irritable (comme un lundi matin). Prometteur sur le papier, mais dans les faits, est-ce le RPG immersif qu’on attendait, ou juste un Skyrim du pauvre ?
Performance : La technique en dents de dragon
Sur PC, Avowed tourne correctement avec un i5-12400 et une RTX 3070, sans être une démo technique. Mais entre textures capricieuses, bugs de collision et animations rigides, l’ensemble présente une finition en demi-teinte malgré une excellente direction artistique.
Qualité d’écriture : ShakespeareGPT
Obsidian est un studio reconnu pour son écriture, et ça se sent… par intermittence. Certains choix ont du poids, et certains personnages ont une vraie présence. Mais l’histoire, elle, patauge dans les poncifs de l’heroic fantasy : un fléau mystérieux, un élu divin, des décisions supposément déchirantes mais qui aboutissent souvent au même résultat. Les dialogues manquent cruellement de dynamisme avec un champ-contrechamp figé qu’on aurait aimé laisser en 2010.
Direction artistique et graphisme : Manques et merveilles
Visuellement, Avowed hésite entre le réalisme terne et le cartoon coloré. Certains paysages sont magnifiques, mais d’autres éléments (notamment les visages et certaines textures) trahissent un manque d’uniformité. On apprécie l’ambiance, mais difficile d’être émerveillé. Le chara design est lui aussi fonctionnel mais oubliable, ce qui n’aide pas à s’attacher aux compagnons.
Gameplay: C’est typique ?
Côté combats, le système est efficace mais imprécis. L’inspiration de Skyrim est évidente, mais sans le même impact. La gestion de l’endurance, la magie, et les combinaisons d’armes permettent tout de même une belle diversité. Cependant, certaines mécaniques comme l’infiltration sont trop basiques, et l’IA des ennemis comme des alliés reste perfectible. À noter que le système de choix est engageant, mais le poids des réalités ne se fait pas suffisamment sentir, atténuant son intérêt.
Verdict : 13/20 – Un bon RPG, mais pas un grand RPG
Avowed est un bon élève mais ne réussi pas à dépasser ses professeurs. Il propose une aventure plaisante avec des combats dynamiques et une écriture correcte, mais est minée par une réalisation vieillissante et un scénario sans éclat. Un Skyrim-like sympathique sur lequel j’ai passé un bon moment et même émerveillé à l’occasion. Malheureusement, il est loin d’être inoubliable. Ses couleurs chatoyantes m’ont plutôt donné envie de relancer Oblivion, dont j’attends avec impatience la version remaster fan-made sur le moteur de Skyrim, le fameux Skyblivion, prévu courrant 2025.
